HAIDAR VELA NAIRUSZ — Un lot de céramiques du VIIe siècle à Halabiya (Syrie)

Un lot de céramiques du VIIe siècle à Halabiya (Syrie)
Nairusz HAIDAR VELA, Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

            Les niveaux de transition byzantino-omeyyade demeurent mal connus en Syrie, en dépit de l’importance qu’ils revêtent pour la compréhension des sites. Longtemps à tort, les chercheurs ont considéré que la majorité des villes et villages connaissaient leur occupation interrompue à la fin de l’époque byzantine. Néanmoins, depuis quelques décennies, les fouilles stratigraphiques ont permis d’attester une continuité de l’occupation de la période byzantine à l’époque islamique sur de nombreux sites en Syrie du Nord. L’absence de nouvelles constructions ne traduit plus nécessairement un abandon et la transition byzantino-omeyyade est mieux appréciée, ce qui a permis de porter un nouveau regard sur cette période.

            Dans le domaine de la céramologie, nous sommes toutefois, encore aujourd’hui, confrontés à un manque de publications issues de sites ayant une occupation continue de l’époque byzantine à l’époque islamique. Le passage de la céramique byzantine à la céramique omeyyade n’est donc pas toujours facile à percevoir dans cette région où les productions, tout en restant tributaires des caractéristiques locales, s’imprègnent d’influences extérieures. Loin de rompre totalement avec la tradition de l’Antiquité classique, la céramique du VIIe s. est empreinte de caractéristiques propres à l’époque protobyzantine auxquelles se mêlent de nouvelles propriétés qui se développeront tout au long des premiers temps de l’Islam ; le matériel issu des fouilles de Halabiya, sur l’Euphrate, constitue un témoignage explicite de ce phénomène.

            À travers le matériel issu d’un secteur d’habitat de Halabiya, exceptionnel par son état de conservation, cette présentation dressera un panorama des poteries en usage durant la phase de transition byzantino-omeyyade. De nombreux contextes liés à cette occupation ont été mis au jour, livrant des poteries de tradition byzantine associées à de nouvelles formes désormais caractéristiques des répertoires arabo-musulmans. Nous nous attacherons donc à présenter les caractéristiques héritées des productions protobyzantines ainsi que les « influences » proprement islamiques.

Rencontres annuelles des doctorants en études byzantines 2011

Fortes de leur succès et pour la quatrième année consécutive, les Rencontres internationales des doctorants en études byzantines auront lieu les 21 et 22 octobre 2011. Cette IVe édition s’inscrit désormais dans le cadre de l’Association des Étudiants du Monde Byzantin (AEMB) qui a vu le jour en 2010 à la suite des précédentes rencontres.

 Organisées sur deux jours, ces Rencontres internationales ont pour but de rassembler des étudiants de troisième cycle, français et étrangers, travaillant sur la civilisation byzantine. Quels que soient le champ de recherche et le domaine de spécialisation (histoire, histoire de l’art, archéologie, philologie, …), il s’agit avant tout de valoriser les recherches des doctorants en études byzantines auprès d’autres étudiants, parfois venus de disciplines différentes (Moyen Âge occidental, monde islamique, peuples des steppes, …).

Pluridisciplinaires et dynamiques, ces Rencontres souhaitent favoriser les discussions scientifiques et méthodologiques autour des sujets de recherche présentés, afin de développer davantage les échanges d’expériences, de conseils et de points de vue entre les jeunes chercheurs, intervenants et auditeurs. Ces journées enrichissantes pourront se traduire par la publication sur le site du Centre d’Histoire et de Civilisation de Byzance d’un résumé de chacune des interventions.

Les étudiants souhaitant participer aux prochaines Rencontres internationales des doctorants en études byzantines qui se dérouleront au sein du prestigieux Institut National d’Histoire de l’Art de Paris, s’exprimeront sur une problématique de leur choix durant une vingtaine de minutes. Aucune thématique n’est imposée aux intervenants, traduisant la volonté d’ouverture des champs de recherche touchant au monde byzantin.

Enfin, ces Rencontres internationales des doctorants en études byzantines ont pu être organisées, jusqu’à maintenant, grâce au précieux soutien de l’INHA qui, depuis trois ans, accueille gracieusement ces fructueux échanges, ainsi qu’aux aides financières de l’UMR Orient et Méditerranée, des écoles doctorales d’archéologie et d’histoire byzantine de Paris I, de l’école doctorale section V de l’EPHE et de la FSDIE de l’EPHE.

Association des Étudiants du Monde Byzantin – AEMB

Comité d’organisation

– Julien Auber de Lapierre, École Pratique des Hautes Études
– Marie Guérin, Université Paris IV-Sorbonne
– Anaïs Lamesa, École Pratique des Hautes Études

Affiche des Rencontres 2011
– Programme des Rencontres 2011

Rencontres annuelles des doctorants en études byzantines 2009

Ces Rencontres ont pour but de réunir tou(te)s les doctorant(e)s travaillant sur la civilisation byzantine, quel que soit leur domaine de spécialisation (histoire, histoire de l’art, archéologie, philologie, etc.) ainsi que de valoriser les études byzantines auprès d’étudiants venus de disciplines différentes (Moyen Âge occidental, monde islamique, peuples des steppes…).

La première édition des Rencontres a eu lieu à l’INHA les 12 et 13 septembre 2008 et a rassemblé une quinzaine de doctorants français, parisiens et provinciaux, ainsi que des doctorants étrangers venus de Grande-Bretagne, de Pologne, de Grèce, de Russie et de Turquie. La réussite des Ières Rencontres byzantines est due au soutien de l’INHA, de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne et du Centre d’Histoire et de Civilisation de Byzance.

Ces Rencontres ont porté leurs fruits d’un point de vue méthodologique : échanges d’expériences, conseils de doctorants plus expérimentés auprès de doctorants de première année ou tout juste inscrits, le tout dans un contexte pluridisciplinaire enrichissant. D’autre part, un forum internet a été créé depuis : il regroupe déjà 64 doctorants byzantinistes français et étrangers qui poursuivent leurs échanges engagés durant les Rencontres.

Les prochaines Rencontres annuelles des doctorants en études byzantines se tiendront au mois d’octobre 2009. À la suite des conclusions tirées lors d’une concertation avec les doctorants ayant participé à l’édition 2008, un sujet libre sera proposé pour les deuxièmes Rencontres. Chaque doctorant souhaitant s’exprimer pourra choisir d’exposer simplement son parcours et/ou son projet de thèse ou bien un thème particulier lié à ses recherches actuelles, le but étant de mettre en place une discussion méthodologique et interdisciplinaire entre les doctorants. Les temps d’intervention seront de dix ou de vingt minutes selon la volonté de l’intervenant.

À l’issue des Rencontres 2009, la création d’un annuaire en complément du forum doit être réalisée afin de donner aux doctorants les outils nécessaires à la poursuite des échanges méthodologiques et pluridisciplinaires.

Comité d’organisation :

– Jeanne Devoge, Allocataire à Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
– Damien Glad, Allocataire à Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
– Anaïs Lamesa, Allocataire à l’École Pratique des Hautes Études.

Affiche des Rencontres 2009
– Programme des Rencontres 2009

Rencontres annuelles des doctorants en études byzantines 2008

« Centre(s) et périphérie(s) dans le monde byzantin »

Un projet de rencontre est né pour fédérer les doctorants en études byzantines, au-delà de l’éclatement géographique et disciplinaire de chacun. Venus de toute les disciplines (histoire, histoire de l’art, archéologie, philologie, etc.), ils pourront échanger, confronter et présenter leurs recherches sous la forme d’une communication de 25 minutes lors de ces journées qui se tiendront les 12 et 13 septembre 2008 à Paris (les conditions pratiques seront précisées ultérieurement).

Les sessions seront présidées et animées par des chercheurs confirmés dont la spécialité n’est pas le monde byzantin : l’ouverture et les rencontres entre le monde byzantin et ses voisins médiévaux, Occident chrétien et monde arabo-musulman, ne pourront être que profitables aux travaux des jeunes chercheurs.

Le thème retenu pour cette rencontre est « Centre(s) et périphérie(s) dans le monde byzantin »», dans les frontières chronologiques et spatiales habituellement définies pour l’étude de la civilisation byzantine. Ces limites ne sont cependant pas exclusives : des éclairages sur l’Antiquité tardive ou la Renaissance, ainsi que sur les marges occidentales ou orientales de l’Empire byzantin seront appréciés.

Le thème est suffisamment large pour intégrer les communications de doctorants venus de toutes les disciplines s’intéressant de près ou de loin au monde byzantin. Parmi les axes possibles de réflexion, qui pourront orienter les choix des communications, nous pouvons évoquer :

–   les rapports complexes entre une capitale hypertrophiée concentrant les lieux politiques, religieux, économiques ou culturels du pouvoir, et les provinces ;

–   la question du pouvoir et des pouvoirs sous toutes leurs formes dans les relations qui se jouent entre la capitale et les provinces de l’Empire, ainsi qu’entre les provinces elles-mêmes ;

–    la polycentralité du monde byzantin et toutes les formes d’autorité dans les provinces : lieux d’autorité provinciale, émergence et autonomisation de régions-frontières, éclatement du pouvoir politique quand le centre est défaillant, etc. ;

–    l’idéologie véhiculée par le centre vers ses périphéries ou, au contraire, l’influence idéologique (politique ou religieuse notamment) des périphéries sur le centre ;

–    les représentations du centre par les périphéries et la vision qu’ont les Constantinopolitains des provinces, perceptibles par exemple dans la littérature ou l’épistolographie ;

–     les échanges de toutes natures : échanges économiques, artisanaux, artistiques ou culturels, épistolaires, relations entre le pouvoir central ou l’aristocratie constantinopolitaine et les groupes sociaux des provinces (soumission ou opposition, transmission de l’autorité, etc.).

Ces thèmes ne sont pas exclusifs ; les disciplines souvent considérées comme
« auxiliaires » à l’histoire seront privilégiées pour tenter, entre jeunes chercheurs, de briser des frontières académiques parfois trop rigides.

Comité d’organisation :
– Rosa Benoît-Meggenis
– Benjamin Moulet
– Anaïs Lamesa
– Diane Pasquier-Chambolle

Affiche des Rencontres 2008
– Programme des Rencontres 2008

Programmes des Rencontres 2011

21-22 octobre 2011

Institut National d’Histoire de l’Art (Paris)

 

Vendredi 21 octobre (Salle W. Benjamin, Rez-de-chaussée)

9h30 Accueil

10h00 Javier FUERTES (Université de Cantabria) — Résumé
The demoniacal influences of Late Antiquity in Early Byzantine hagiography: the black demons of the Life of Simeon the Fool.

10h30 Iphigeneia DEBRUYNE (Université de Provence) — Résumé
Pourquoi l’apologue de la licorne du récit de Barlaam et Joasaph releve-t-il d’une popularité énigmatique ?

11h00 Pause

11h30 Marilia LYKAKI (EPHE/ Université d’Athènes) — Résumé
Les prisonniers de guerre dans les Vies de Saints.

12h00 Katrien LEVRIE (Université de Leuven) — Résumé
L’art d’enfiler des perles. Le genre littéraire byzantin des chapitres.

12h30 Eva DE RIDDER (Université de Leuven) — Résumé
Capita
literature in Byzantium: The Capita Alia by Elias Ekdikos.

13h00 Déjeuner

14h30 Claire FAUCHON (Université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines) — Résumé
La vision du barbare en Orient à l’époque protobyzantine : l’apport des sources syriaques.

15h00 Elena NONVEILLER (EHESS) — Résumé
La ré-invention idéologique du paganisme gréco-romain à Byzance.

15h30 Pause

16h00 Renate DEKKER (Université de Leiden/ Université de Radboud) — Résumé
Episcopal activity in Late Antique Egypt: Theban bishops at work.

16h30 Luisa ANDRIOLLO (Université Paris IV – Sorbonne) — Résumé
Empire unitaire et contextes régionaux : Constantinople et les provinces dans les épistoliers du Xe et XIe siècle.

17h00 Assemblée générale de l’Association des étudiants du Monde Byzantin

Samedi 22 octobre (Salle W. Benjamin, Rez-de-chaussée)

9h30 Accueil

10h00 Bilge AR (Université technique d’Istanbul) — Résumé
Reconsidering Hagia Eirene Through Ottoman era documents.

10h30 Sophocles KOTSOPOULOS (Université d’Aristote de Thessalonique) — Résumé
The post Byzantine temple of Saint Dimitrios in Monastiri.

11h00 Jasmina S. ĆIRIĆ (Université de Belgrade) — Résumé
Remembrance of the Paradise: Tree of Life in late byzantine architecture.

11h30 Pause

12h00 Nikitas PASSARIS (Université d’Athènes) — Résumé
The scene of the Communion of the Apostles on Syrian, Armenian and Coptic manuscripts.

12h30 Maria GRINBERG (Université Lomonossov de Moscou) — Résumé
Les illustrations du Stichéraire GIM Muz. 3674 du XIIIe siècle.

13h00 Julia REVERET (Université de Clermont-Ferrand II) — Résumé
L’art chrétien en Bulgarie médiévale.

13h30 Déjeuner

14h30 Helena ROCHARD (EPHE) — Résumé
Les représentations de saints militaires dans les peintures murales du monastère d’Apa-Apollo de Baouit : les débuts d’une longue tradition.

15h00 Morgan DIRODI (St Cross College, Oxford) — Résumé
The built environment of the East Mediterranean from the fourth to the seventh centuries: the impact of Christianity on the built environment.

15h30 Iva RUKAVINA (Université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense — Résumé
L’urbanisme médiéval de la ville de Zadar à l’époque du pouvoir byzantin en Dalmatie

16h00 Pause

16h30 Ayse BELGIN-HENRY (Université d’Illinois – Urbana Champaign) — Résumé
Saint Siméon le Jeune: contextualiser l’édification d’un sanctuaire au VIe s.

17h00 Anna CHOK (Université de Provence) — Résumé
Khirbet el-Libneh
: un ensemble de vestiges protobyzantins.

17h30 Judith SORIA (EPHE/INHA)
Histoire de l’art byzantin et sciences religieuses : Gabriel Millet à la 5e section.

18h00 Bilan des Rencontres.

– Programme des Rencontres 2011