LAMESA Anaïs– Les monuments rupestres de Cappadoce : de l’étude d’une pratique à la compréhension d’une société

Les monuments rupestres de Cappadoce : de l’étude d’une pratique à la compréhension d’une société

Anaïs Lamesa, Université Paris-Sorbonne

Les monuments rupestres de Cappadoce sont bien connus à l’heure actuelle. Leurs études par des historiens d’art et des archéologues ont permis de comprendre l’évolution des styles et les fonctions de certains bâtiments. Cependant, la technique employée pour les réaliser a été très peu étudiée.

Depuis cinq ans, nous menons des prospections pour recenser les monuments inachevés dans la zone cappadocienne. Après avoir réalisé leurs plans, l’analyse fine des traces d’outils et l’étude des techniques de creusements sont effectuées.

En parallèle, plus de 2000 occurrences des termes « Cappadoce » ou « Cappadocien » ont été recensées dans les sources littéraires afin de comprendre l’évolution de leurs définitions.

Les résultats obtenus grâce à ces deux recherches permettent de s’interroger sur le type de populations qui a pu réaliser ces monuments rupestres et comprendre la société dans laquelle ces tombeaux ou églises ont été réalisés.

            Nous nous proposons de présenter une partie de ces résultats appliqués au cas d’étude du village de Mazı, site dont l’occupation est continue de la période hellénistique (IVe siècle av. J.-C.) jusqu’à la période byzantine (IXe siècle apr. J.-C.).

L’interaction entre archéologie des techniques et géographie historiques permet, en l’absence de fouille, de dessiner le paysage d’un territoire dont la définition historique n’est pas certaine.