SIMON FORD – L’étrange affaire d’Omboi

L’étrange affaire d’Omboi : réinterprétation du papyrus P. Cairo. Masp. 67004 dans le contexte des relations entre le centre et la périphérie de la Thébaïde du VIe siècle ap. J.-C.
Simon Ford (Université d’Oxford)

L’intention de cette communication est de reprendre les problèmes d’interprétation existants en analysant une pétition apparemment exceptionnelle contenue dans le P. Cairo. Masp. 67004, dans le contexte de l’interaction entre le centre et la périphérie : cela souligne sa valeur à la fois comme document original et comme source historique. En replaçant les questions que soulève le document dans le contexte historique de l’administration provinciale du VIe siècle ap. J.-C., nous chercherons à tirer des conclusions concernant les mécanismes rhétoriques et institutionnels par lesquels les provinciaux demandaient réparation aux autorités centrales.

DAMIEN GLAD — L’État central et le ravitaillement des garnisons frontalières

L’État central et le ravitaillement des garnisons frontalières (IVe-VIIIe siècles).
Damien Glad (Université Paris I Panthéon-Sorbonne)

Avec la mise en place du système tétrarchique à la fin du IIIe siècle, Rome, centre historique, perd son importance politique et économique au profit de nouveaux centres déplacés en périphérie plus près des théâtres d’opérations militaires. Les réformes administratives vont avoir un impact sur les structures de ravitaillement de l’armée dont le centre de gravité des ateliers d’armes est ramené, le plus souvent, vers l’intérieur des terres dans de grandes cités fortifiées situées sur les principaux axes fluviaux et routiers. La principale innovation de Dioclétien sera de placer ces structures de ravitaillement sous le contrôle de la nouvelle bureaucratie. Il s’agira pour nous de s’interroger sur la dépendance ou l’autonomie des garnisons frontalières danubiennes par rapport à un réseau étatique constitué à l’échelle impériale. La division bilatérale de l’armée avec, d’une part, l’armée d’accompagnement de l’Empereur et, d’autre part, une armée périphérique de plus en plus attachés à la terre qu’elle défend, pose la question de savoir si ces deux armées bénéficient du même type de ravitaillement. A fortiori, transparaît derrière cette bipartition de l’armée la dépendance des périphéries par rapport au centre : la notitia dignitatum qui nous informe sur le système officiel des Fabricae et quelques exemples archéologiques (débarcadères, annona militaris) nous permettrons d’étudier cet état de fait.

ADAM IZDEBSKI– La périphérie Slave et le centre impérial

La périphérie Slave et le centre impérial – la comparaison du développement des entités politiques slaves dans les Balkans byzantins et l’Europe des Francs (VIe-IXe siècles).
Adam Izdebski (Université d’Oxford/Université de Varsovie)

L’invasion slave du VIe siècle a créé un grand problème pour Byzance. Le territoire proche du centre a dû être reconquis. Les Slaves tinrent cependant leurs positions durant plus de 200 ans. Il n’y eut pas d’initiative byzantine tendant à changer le statu quo; on n’observe aucun changement important parmi les Slaves. Au contraire, à la frontière des Francs, dès lors que l’on aperçoit la présence slave, on voit apparaître des quasi-États. Cette communication cherchera à comprendre si cette différence entre ces deux mondes est réelle ou si elle procède de la pauvreté des sources du côté byzantin.

Colloque — Décrire, imaginer, construire l’espace

Décrire, imaginer, construire l’espace : toponymie égyptienne de l’Antiquité au
Moyen-Âge

23-24 novembre 2012

Lieu : université Paris-Sorbonne (Paris-IV)

Organisation : Claire Somaglino (Paris-IV), Sylvain Dhennin (Ifao)

Le programme détaillé du colloque est disponible : Programme

Dans le cadre du programme « Systèmes toponymiques en Égypte de l’Antiquité au Moyen Âge »., développé par l’Institut français d’archéologie orientale du Caire en partenariat avec Paris-IV Sorbonne, seront organisés les 23 et 24 novembre 2012 un colloque international, une table-ronde et un atelier de formation à la toponymie.

23 novembre :

Session 1 :  Légendes onomastiques et imaginaire de l’espace

Les noms de lieux sont des référents communs à une population donnée et, à ce titre, leur seule évocation raconte une histoire. Ces histoires appartiennent à la sphère collective et rendent l’espace intelligible. Lors d’un changement de langue, ou lors du passage d’un système toponymique à un autre, la perte du sens premier peut induire une remotivation des toponymes, qui aboutit régulièrement à la création de légendes onomastiques. Le rapport qu’établit une communauté avec les lieux qu’elle occupe peut en effet donner lieu à un récit, inventé ou réinventé, faisant appel à l’histoire, la religion ou la culture, et qui entretient le lien mémoriel avec l’espace.

Session 2 : Toponymie et description du paysage

La toponymie est un bon révélateur des relations entre l’homme et le paysage. Les noms de lieux sont en effet régulièrement formés autour de termes décrivant des éléments de ce paysage – eau, champ, reliefs, etc. Pas obligatoirement les plus caractéristiques d’ailleurs : cela peut être au contraire le nom d’une figure rare ou exceptionnelle, donc à ce titre marquante. L’évolution du paysage ne correspond pas non plus forcément à celui de la toponymie et celle-ci garde, sur le temps long, les traces d’états anciens du territoire et de sa mise en valeur. Ces références aux paysages livrent ainsi des informations précieuses sur la perception de l’espace, mais aussi et surtout sa construction et sa préservation dans les mémoires collectives, ou encore sur les manières de s’y repérer, de s’orienter. On s’interrogera alors sur des groupes de toponymes constitués autour de termes renvoyant au paysage, mais aussi sur le rôle de l’exploitation agricole et de la fiscalité dans la création toponymique, ou encore sur l’établissement de points de repères sur le long terme dans un paysage agricole changeant.

 

24 novembre (matin)

Table-ronde du programme Systèmes Toponymiques

Réunissant les participants au programme Systèmes Toponymiques, cette table-ronde permettra d’aborder les deux thématiques suivantes : définition d’un nom propre de lieu dans les différents systèmes toponymiques égyptiens ; nomenclature du vocabulaire employé pour former des toponymes.

24 novembre (après-midi)

Atelier de formation à la toponymie

 Cet atelier aura pour but de sensibiliser les étudiants (Master-Doctorat) à la toponymie égyptienne des différentes périodes (Antiquité au Moyen-Âge) et de les former à ses méthodes. Après une introduction générale sur les caractéristiques de la toponymie de l’espace égyptien, une présentation des sources et des méthodes spécifiques à chaque période chronologique sera réalisée.

Rencontres annuelles des doctorants en études byzantines 2010

Pour la troisième année consécutive les Rencontres annuelles des doctorants en études byzantines ont pour but de réunir tous les étudiants de troisième cycle travaillant sur la civilisation byzantine, quel que soit leur domaine de spécialisation (histoire, histoire de l’art, archéologie, philologie, etc.) ainsi que de valoriser les études byzantines auprès d’étudiants venus de disciplines différentes (Moyen Âge occidental, monde islamique, peuples des steppes…).

Grâce au soutien de l’Institut National d’Histoire de l’Art, de l’Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne, de l’École Pratique des Hautes Études et du Centre d’Histoire et de Civilisation de Byzance, les deux précédentes éditions des Rencontres ont réussi à rassembler des doctorants français et étrangers qui ont pu échanger et aborder d’un point de vue différent leurs recherches.

Ces Rencontres ont également porté leurs fruits sur le plan méthodologique : échanges croisés autour des expériences de chacun, conseils de doctorants plus expérimentés auprès de doctorants de première année ou même d’étudiants de Master, le tout dans un contexte pluridisciplinaire enrichissant. Cet engouement se traduira notamment par la création d’une association.

Ainsi, les prochaines Rencontres annuelles des doctorants en études byzantines se tiendront au mois d’octobre 2010 dans ce prestigieux lieu qu’est l’Institut National d’Histoire de l’Art à Paris. Aucune thématique n’est imposée aux intervenants, traduisant la volonté d’avoir un plus grand panel de thèmes touchant au monde byzantin. Chaque doctorant souhaitant s’exprimer présentera pendant une vingtaine de minutes son projet de thèse ou bien un thème particulier lié à ses recherches actuelles, le but étant de mettre en place une discussion méthodologique et interdisciplinaire entre les doctorants.

 

Comité d’organisation :

Julien Auber de Lapierre, École Pratique des Hautes Études

Estelle Cronnier, Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne

Anaïs Lamesa, École Pratique des Hautes Études

Contact :
lesbyzantines@gmail.com

Affiche des Rencontres 2010
– Programme des Rencontres 2010