Les églises syriaques – Table ronde de la société des études syriaques

16-17 novembre 2012

Amphithéâtre,
Institut protestant de théologie
83, boulevard Arago,
75014 Paris

Programme en PDF

Vendredi 16 novembre

Matin

9h30 Françoise BRIQUEL CHATONNET (CNRS, Laboratoire Orient & Méditerranée) : Accueil et introduction

9h45 Widad KHOURY (DGAM SYRIE) ET Bertrand RIBA (doctorant, Laboratoire Orient & Méditerranée) : Les églises de Syrie : essai de synthèse

10h15 Jean-Luc BISCOP (Ministère de la culture, Laboratoire Orient & Méditerranée) : L’architecture des monastères anciens en Syrie et la place des églises 

10h45 Pause

11h15 Widad KHOURY et Bertrand RIBA : Peut-on discerner des modèles liés à des communautés ecclésiales ou linguistiques ?

11h45 Elizabeth KEY FOWDEN (Wissenschaftskolleg zu Berlin) : Churches for the Arabs, churches for nomads ?

12h15 Françoise BRIQUEL CHATONNET : Que sait-on des églises par les textes ?

12h45 Buffet

Après-midi

14h30 Anne MICHEL (Université de Bordeaux) : Les églises de l’Arabia : particularités de structure et de répartition par rapport à la Syrie

15h Lévon NORDIGUIAN (Université Saint- Joseph, Beyrouth): Les églises anciennes de la montagne libanaise

15h30 Elif KESER KAYAALP (Mardin Artuklu University, Turquie) : Architecture in the Making: Evolution of the Churches and Monasteries in the Tur Abdin

16h Pause

16h30 Justine GABORIT : Mar Ya‘qub de Nisibe

17h Amir HARRAK (Université de Toronto) : Les églises de Mésopotamie

17h30 François CASSINGENA (Abbaye de Ligugé et Institut catholique de Paris) : Construction, destruction, inhabitation divine : Mystère et vie des églises à travers les écrits des premiers auteurs syriaques (IVeVIe siècles) 

Samedi 17 novembre

Matin

9h30 Vincent DÉROCHE (CNRS, Laboratoire Orient & Méditerranée) : Le site de Bazyan, Iraq

10h Florence HELLOT (Laboraroire Mondes iranien et indien, Paris) : Les églises d’Iran

10h30 Mgr Petros YOUSSIF (Institut catholique de Paris et Institut Pontifical, Rome) : Les églises comme cadre de la liturgie

11h Pause

11h30 Pier-Giorgio BORBONE (Università di Pisa) : Les églises d’Asie centrale et de Chine, essai de synthèse à partir des textes et des découvertes archéologiques

12h Jacob THEKEPARAMPIL (Saint Ephrem Ecumenical Research Institute, Kottayam, Inde) et Alain DESREUMAUX (CNRS, Laboratoire Orient & Méditerranée) : Les églises du Kérala (Inde)

12h30 Jean-Pierre SODINI (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres) : Conclusions

13h Buffet

Oxford – XV International Graduate Conference 2013. Oxford University Byzantine Society

Landscapes of Power

22-23 February 2013, History Faculty, University of Oxford

Call for Papers

 

Late Antique and Byzantine Studies have often been seen as an undiscovered country, esoteric and arcane, but there is no doubting to the initiated that Byzantium is not a monolithic, unchanged and unchanging world, but rather a myriad of overlapping and intersecting landscapes, where power is everywhere and in everything. From the solemnity of the monastic scriptoria, to the successes and failures of imperial policy in the corridors of the palace; from the imagined landscapes of Byzantine literature, to the changing practices of daily life, power and its landscapes are central to an full understanding of Late Antique and Byzantine Studies.

We are interested in papers that explore the diverse applications and representations of power, in all fields of Late Antique and Byzantine studies, including history, art history, archaeology, theology, literature, and philology. A broad range of approaches to Landscapes of Power, both historical and historiographical, are welcome.

Possible themes might include:

– Political Landscapes

– Literary Representations of Power

– Ecclesiastical and Religious Landscapes

– The Physical Manifestations of Power

– Artistic and Symbolic Landscapes

– The Power of Byzantine History

– The Shifting Landscape of Byzantine Culture and Society

– The Power of Memory within the diverse Byzantine Landscapes

 

Please send an abstract of no more than 250 words, along with a few words about yourself and your academic background, to the Oxford University Byzantine Society atbyzantine.society@gmail.com by Friday, 30th November 2012. Final papers should be 20 minutes in length.

For the first time the conference committee is endeavouring to publish a selection of inter-related papers, chosen both by quality and pertinence to our theme. Any speakers who wish to have their papers considered for publication should bear this in mind when making their application, but all applications will be gratefully received regardless of our publication aims. More details will follow to speakers nearer the time.

 

Subject to funding, the OUBS hopes to offer subsidised accommodation for visiting speakers. More information will be available in early 2013. We regret that we are unable to cover travel expenses to and from Oxford, but encourage all participants to apply to their home institutions for travel grants. www.oxfordbyzantinesociety.wordpress.com/international-graduate-conference-2013/

Jerusalem – Postdoctoral Research Fellowship 2013-2014

The Center for the Study of Christianity at the Hebrew University of Jerusalem invites
applications for a postdoctoral research fellowship in one of the following areas of study:

* New Testament, Early Christianity, its literature and Jewish context

* Eastern Christianity

*Christianity in Palestine/Eretz-Israel (in all fields and throughout its entire history)

* Jewish-Christian relations

 

What the CSC is offering:

The successful candidate will be awarded for one year (or 6 months), beginning on 1
September 2013:

A grant of $2000 per month

Travel expenses

Library privileges at the Hebrew University

The postdoctoral fellow is expected to pursue her/his own research and publications, and to
participate in the ongoing academic activities of the CSC. The fellow will be expected to
deliver one or two lectures about her/his own research, and to be present in the Hebrew
University for the duration of the fellowship. The fellowship requires residence in
Jerusalem.

Candidates should have received their Ph.D. degree after 1 July 2009 and before 1 July
2013 at the latest, from an institution other than the Hebrew University.

Applications:

1. A letter of interest

2. Curriculum vitae

3. A list of publications

4. A research project description (about two pages in length)

5. Two letters of recommendation (one from her/his Ph.D. supervisor)

6. An official copy of her/his Ph.D. degree certificate or Ph.D. submission

Please email your application to the secretary of the CSC, Irina Kaminsky: csc@mscc.huji.ac.il

 

Deadline: 15 January 2013

 

For further information write to: Brouria Bitton-Ashkelony

Director, The Center for the Study of Christianity
http://csc.org.il
ashkelon@mscc.huji.ac.il

Annonce en pdf

 

HAIDAR VELA NAIRUSZ — Un lot de céramiques du VIIe siècle à Halabiya (Syrie)

Un lot de céramiques du VIIe siècle à Halabiya (Syrie)
Nairusz HAIDAR VELA, Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

            Les niveaux de transition byzantino-omeyyade demeurent mal connus en Syrie, en dépit de l’importance qu’ils revêtent pour la compréhension des sites. Longtemps à tort, les chercheurs ont considéré que la majorité des villes et villages connaissaient leur occupation interrompue à la fin de l’époque byzantine. Néanmoins, depuis quelques décennies, les fouilles stratigraphiques ont permis d’attester une continuité de l’occupation de la période byzantine à l’époque islamique sur de nombreux sites en Syrie du Nord. L’absence de nouvelles constructions ne traduit plus nécessairement un abandon et la transition byzantino-omeyyade est mieux appréciée, ce qui a permis de porter un nouveau regard sur cette période.

            Dans le domaine de la céramologie, nous sommes toutefois, encore aujourd’hui, confrontés à un manque de publications issues de sites ayant une occupation continue de l’époque byzantine à l’époque islamique. Le passage de la céramique byzantine à la céramique omeyyade n’est donc pas toujours facile à percevoir dans cette région où les productions, tout en restant tributaires des caractéristiques locales, s’imprègnent d’influences extérieures. Loin de rompre totalement avec la tradition de l’Antiquité classique, la céramique du VIIe s. est empreinte de caractéristiques propres à l’époque protobyzantine auxquelles se mêlent de nouvelles propriétés qui se développeront tout au long des premiers temps de l’Islam ; le matériel issu des fouilles de Halabiya, sur l’Euphrate, constitue un témoignage explicite de ce phénomène.

            À travers le matériel issu d’un secteur d’habitat de Halabiya, exceptionnel par son état de conservation, cette présentation dressera un panorama des poteries en usage durant la phase de transition byzantino-omeyyade. De nombreux contextes liés à cette occupation ont été mis au jour, livrant des poteries de tradition byzantine associées à de nouvelles formes désormais caractéristiques des répertoires arabo-musulmans. Nous nous attacherons donc à présenter les caractéristiques héritées des productions protobyzantines ainsi que les « influences » proprement islamiques.

VANDERHEYDEN LORELEI – La correspondance copte de Dioscore d’Aphrodité

La correspondance copte de Dioscore d’Aphrodité
(VIe siècle, Moyenne Égypte).
Loreleï Vanderheyden, École pratique des hautes études.

En 1905, Gustave Lefebvre, alors inspecteur des antiquités égyptiennes, découvre une jarre pleine de papyrus, lors d’une fouille officielle entre Assiout (Lycopolis) et Akhmim (Panopolis), dans le village de Kûm Ishqâw (anciennement Aphrodité). Plus de six cent cinquante documents écrits en grec et en copte au VIe siècle de notre ère sont alors mis au jour.

Très vite les différents spécialistes s’aperçoivent que la personnalité centrale de cet ensemble était un certain Dioscore, fils d’Apollôs, et qu’il était le rédacteur d’une partie des documents de la jarre de Kûm Ishqâw. Les documents de la jarre, c’est-à-dire ses papiers d’affaire, sa correspondance, ses poèmes mais aussi sa bibliothèque, sont aujourd’hui désignés par l’expression « archives de Dioscore ».

Ce lot a suscité dès sa découverte un double intérêt, à la fois littéraire et historique, car cet ensemble a livré d’une part, le premier exemplaire bien conservé de certaines comédies de Ménandre et d’autre part, six cent documents de tous genres couvrant tous les aspects de l’histoire sociale, administrative, économique et religieuse de cet important village de Thébaïde, avant que ce dernier ne passe sous la domination arabe.

Pourtant, un siècle de recherches et de publications sur les archives de Dioscore n’a pas encore permis d’appréhender le dossier dans sa totalité ni d’épuiser les multiples facettes du plus important ensemble de documents que nous possédons pour l’Égypte byzantine. Bien que certains textes nouveaux restent à éditer, la partie grecque des archives est largement connue et documentée. Le versant copte a été quant à lui largement sous-estimé : il a fallu attendre les travaux pionniers de Leslie MacCoull, dans les années 1980 et 1990 pour que le corpus copte sorte quelque peu de l’indifférence où il avait été jusque là cantonné. Cette lacune nous prive pour l’instant d’une compréhension globale des archives de Dioscore. Mon travail se propose donc, en améliorant la connaissance des pièces coptes, de réduire ce déséquilibre et de parvenir à une meilleure intégration des deux composantes de ces archives.

Ces sources complètent, en effet, parfois les documents grecs, et apportent également à l’étude de ces archives un éclairage neuf sur le contexte socio-culturel de l’histoire du village d’Aphrodité. Ils mentionnent notamment des personnages absents des sources grecques, permettant ainsi une meilleure identification prosopographique de cette région, dans la mesure où les lettres coptes privées documentent une partie de la population absente des textes administratifs grecs. Ces documents présentent donc des réalités et des caractères différents de ceux présents dans les écrits officiels. Ces papyrus coptes ont également un intérêt linguistique certain : ils posent le problème de l’usage du copte dans une société où, si le copte était la langue parlée, le grec était celle de l’administration. Or les archives de Dioscore sont parmi les premières à établir le rapport entre ces deux langues. Je cherche donc à comprendre pourquoi une telle différence existe entre ces deux versants d’un même ensemble archivistique : l’étude de ces lettres aidera à comprendre qui avait recours à cette langue, dans quelles conditions et pour quels types de documents. En d’autres termes, elle posera le problème des rapports entre la langue nationale des Égyptiens et celle du pouvoir byzantin, à une époque où la première commence à gagner du terrain sur la seconde dans le domaine des actes juridiques.

Je rassemble donc le corpus des lettres coptes des archives de Dioscore sous la forme d’une édition commentée. Les lettres constituent, en effet, le type documentaire le plus représenté dans la composante copte de ces archives. Par ailleurs, dans la mesure où elles sont presque toujours privées, elles complètent le pan grec où ces dernières sont quasiment absentes.

Le corpus des lettres coptes compte une trentaine de pièces éditées et au moins une dizaine d’inédits déjà repérés. La réédition des premières, que je me propose de collationner avec les originaux devrait apporter de nombreux gains textuels et faire progresser leur compréhension. Quant aux inédits, ils appartiennent principalement aux collections des Musées Égyptien et Copte du Caire, de Londres et de Berlin. Un travail d’heuristique dans les diverses collections qui contiennent des papyrus des archives de Dioscore devrait me permettre, je l’espère, d’en augmenter le nombre, la totalité du pan copte des archives n’ayant pas été complètement explorée. Cette édition sera accompagnée d’une synthèse qui posera le problème du rapport entre langue grecque et copte dans un milieu villageois du VIe siècle, comme celui d’Aphrodité. Elle étudiera le dialecte copte en usage dans cette région et analysera les données historiques susceptibles de compléter celles livrées par les archives grecques.

Les différents sujets soulevés par cette étude sont susceptibles d’intéresser nombre de spécialistes : non seulement les papyrologues et coptisants, mais plus largement les historiens de l’Antiquité tardive, du monachisme et du bilinguisme, problématique centrale de mon travail.